Dans un coin de la pièce, une pile vacillante de vieux cahiers d'écolier aux pages cornées et jaunies par le temps qui passe. D'une petite écriture d'enfant, bouclée, inscrits à l'encre de mon style plume bic spécial gaucher, les poèmes qui ont marqué ma vie.
Autour des poèmes, griffonnés au crayon de papier, des annotations, des commentaires, un dessin, la courbe d'une arabesque. Et entre les pages, comme autant de trésors cachés, un marque-page oublié ou une photo qui a immortalisé un instant heureux de ma vie.
De Ronsard à Prévert en passant par Gautier, vous trouverez tous les textes qui se sont imposés dans ma mémoire à leur lecture. Pas d'explication car aucun commentaire ne saurait balayer les champs du possible poétique (Rimbaud: "J'ai voulu dire ce que cela dit, littéralement et dans tous les sens."). Un simple résumé de ce dont, traite, à mon sens, le poème, pour orienter une lecture parfois trop obscure. Obscurité illustrée par l'échelle de Mallarmé qui mesure l’hermétisme du poème par rapport à celui du "Sonnet en X".